Pour la Guinée-Bissau, la désignation de Manuel Serifo Nhamadjo à la tête de la transition, a permis de dégager l'horizon de la Cédéao, Communauté économique des Etats de l'Ouest. Selon plusieurs sources, environ 600 casques blancs ouest-africains pourraient commencer à se déployer sur place dans une dizaine de jours.
La troupe a été sélectionnée et la réunion technique d'Abuja doit permettre de définir les contours exacts de la mission dont le premier objectif sera de sécuriser les institutions de transition. Il reste cependant deux problèmes à régler : le financement tout d'abord, le départ des soldats angolais ensuite.
L'Angola, qui entend bien garder son influence à Bissau, a envoyé des signaux contradictoires, annonçant le retrait de son contingent avant de proposer son maintien si la communauté internationale le lui demandait.
Impasse au Mali
Concernant le Mali, les problèmes sont d'une toute autre ampleur. Plusieurs officiers de haut rang en Afrique de l'Ouest le reconnaissent sans peine. L'envoi d'une mission militaire de la Cédéao n'est pas encore d'actualité et l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur l'avenir de la transition ne fait rien pour accélérer un éventuel déploiement.
Pourtant, le temps presse et selon plusieurs sources, quelques chefs d'Etat voisins du Mali se montrent de plus en plus irrités par le capitaine Sanogo qu'ils jugent responsable du blocage.