En rejetant le recours déposé par les avocats des sept personnalités sénégalaises mises en cause dans l’affaire du Joola, la cour d’appel de Paris vient simplement de permettre à la procédure judiciaire de continuer à suivre son cours en France.
Le chemin a déjà été très long. L’instruction judiciaire française démarre en avril 2003, suite aux plaintes des familles des victimes françaises, plaintes centralisées au tribunal d’Evry. Le 12 septembre 2008, le juge français lance neuf mandats d’arrêt contre des personnalités sénégalaises qu’il souhaite entendre. Tollé à Dakar. Requête en annulation.
La justice française efface les mandats qui concernent l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye et l’ancien ministre des Forces armées, Youba Sambou, mais ne touche pas à ceux qui visent les sept autres responsables. C’est contre ces mandats que les avocats des personnalités concernées sont revenus à la charge depuis septembre dernier. Sans succès.
La décision de la cour d’appel ne garantit cependant pas que le procès du naufrage puisse bien s’ouvrir en France. Dans ce dossier, le parquet d’Evry a requis un non-lieu. Et c’est le juge d’instruction qui devra dire s’il décide ou non d’un renvoi des personnes mises en cause devant un tribunal.