Algérie: le FFS crée la surprise avec l’annonce de sa participation aux élections législatives

La campagne officielle pour les élections législatives en Algérie s'achève ce dimanche 6 mai. Le vote aura lieu jeudi prochain. Quarante-quatre partis s'affrontent. Parmi eux, un revenant : le Front des forces socialistes. Le parti, dirigé par Hocine Aït-Ahmed, dernier chef historique de la guerre d'indépendance encore vivant, boycottait les élections nationales depuis 2002.

C’est le retour dans l’arène électorale du Front des forces socialistes, le plus vieux parti de l’opposition en Algérie. Une décision prise dans le contexte du printemps arabe, explique son secrétaire national Ali Laskri : « La finalité, c’est construire l’alternative démocratique. Aujourd’hui, il y a des possibilités de le faire, parce que les régimes en Afrique du Nord sont en difficulté ».

Pour le FFS, la reconquête des Algériens passe par l’action sur le terrain, comme ce jour-là dans la cité populaire de Badjarah, dans la banlieue d’Alger. Ici, la population souffre de la hausse des prix, du manque de logements, et n’hésite pas à le faire savoir à la tête de liste du parti, Mostefa Bouchachi : « C’est une capitale qui est devenue un bidonville ! La capitale, elle est clochardisée à 100 %, il faut lutter contre la corruption, il faut avoir de l’argent pour construire ».

L’ancien président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme fait son entrée en politique. Pour lui, l’enjeu ce n’est pas cette élection, mais de remobiliser la population : « Il y a beaucoup de jeunes qui disent que les gens qui sont passés avant vous n’ont rien fait. C’est toujours des promesses. Pourquoi on va aller voter ? On essaie de leur expliquer que le FFS est un parti qui ne s’est jamais mouillé avec le pouvoir en place ».

Le parti espère obtenir plus de vingt sièges à l’Assemblée. Cela lui permettrait de constituer un groupe parlementaire, et donc, de faire réellement entendre sa voix.

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