La conférence a débuté vers midi en présence de l’essentiel des chefs d’Etat de la Cédéao avec, en chefs de file, le président ivoirien Alassane Ouattara, le président sénégalais Macky Sall et le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, qui ont solennellement, tous les trois, ouvert la conférence.
Ils se sont exprimés d’un ton très grave pour souligner leur inquiétude concernant le Mali. « La gravité des événements au Mali et le rejet de la junte de nos résolutions ralentissent l’élan de la mise en œuvre de nos résolutions », a souligné Alassane Ouattara.
De son côté, le président sénégalais Macky Sall a rappelé que l’objectif de la Cédéao, au-delà de la résolution de la crise politique, est de reconquérir le territoire national soumis à la nébuleuse terroriste. Sur cette lancée, le président sénégalais a souligné que l’efficacité de la Cédéao dépendait largement de ses capacités à déployer ses moyens. Il s'agit d'une allusion explicite à la décision d’envoyer des forces armées au Mali.
Une force africaine mise à disposition du Mali
A l'issue de cette journée, la Cédéao a annoncé la possibilité de l'envoi d'une force au Mali, « dès que le pays en ferait la demande ». Par ailleurs, les chefs d'Etat ont fermement condamné les affrontements entre les différentes forces armées. Elles doivent « se consacrer aux missions régaliennes de défense du territoire et toute personne qui déstabilisera la transition s'exposera aux sanctions », indique le communiqué de presse de l'organisation.
Dans ce communiqué, il est aussi question de la situation en Guinée-Bissau. Les chefs d'Etat ouest-africains exigent « la libération de toutes les personnes encore illégalement détenues », tout en saluant celle, le 27 avril dernier, du président par intérim Raimundo Pereira et du Premier ministre Carlos Gomes Junior.