Ce quatrième sommet de la Cédéao en un mois a fixé la période de la transition au Mali à un an, alors que la Constitution malienne donne au chef de l’Etat par intérim 40 jours pour organiser l’élection présidentielle.
Les dirigeants ouest-africains ont demandé aux militaires qui avaient pris le pouvoir le 22 mars de respecter totalement leur engagement de restaurer la légalité constitutionnelle et de se soumettre aux autorités civiles de la transition.
L'intégrité territoriale du Mali réaffirmée
Concernant les rébellions du nord, qui contrôlent les deux-tiers du pays, le sommet de la Cédéao de ce jeudi a dénoncé leur «occupation continue de la région de Kidal, de Gao et de Tombouctou». Les quinze pays de l'organisation ouest-africaine ont réaffirmé « leur attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali ».
Ils ont aussi plaidé une nouvelle fois pour la négociation entre les autorités de transition et les rebelles, avec la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré, qui sera désormais épaulé par son homologue du Nigeria, Goodluck Jonathan.
Concernant la force ouest-africaine, qui devrait compter au moins 3000 hommes, aucune date n’a été fixée pour son déploiement au Mali. Sa première mission sera de sécuriser les autorités de transition, mais pas de combattre les rebelles du Nord. Selon des sources au sommet de la Cédéao, la force en attente est sensée « parer à toute éventualité » et notamment empêcher que les rebelles ne descendent encore plus au sud. Le MNLA précise que cela n'a jamais été son intention.