La Guinée-Bissau « défendra son intégrité territoriale » si l'ONU décide d'y envoyer une « force d'interposition », a averti, vendredi 20 avril, le porte-parole de la junte qui a pris le pouvoir par un putsch le 12 avril.
Jeudi, les militaires et l'ex-opposition qui dirigent la Guinée-Bissau depuis le coup de force du 12 avril ont désigné un président de transition en la personne de Manuel Serifo Nhamadjo, un dissident du parti au pouvoir éliminé au premier tour de la présidentielle du 18 mars. Or, ce dernier, qui est président par intérim de l'Assemblée nationale, dit ne pas avoir été consulté. Il plaide pour un retour à l'ordre constitutionnel.
L'accord pour une transition sur deux ans, signé entre l'armée et l'ex-opposition bissau-guinéenne, a été vivement condamné par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui a dénoncé une « usurpation de pouvoir ».