La Guinée-Bissau refuse l'envoi d'une force militaire de l'ONU

Les militaires auteurs du coup d'Etat du 12 avril dernier se sont dits prêts, vendredi 20 avril, à « défendre l'intégrité » de la Guinée-Bissau si l'ONU décide d'envoyer une force militaire pour y rétablir l'ordre constitutionnel. Mercredi soir, les pays lusophones, au premier rang desquels le Portugal et l'Angola, ont plaidé devant le Conseil de sécurité à New York pour l'envoi d'une force mandatée par les Nations unies dans le pays.

La Guinée-Bissau « défendra son intégrité territoriale » si l'ONU décide d'y envoyer une « force d'interposition », a averti, vendredi 20 avril, le porte-parole de la junte qui a pris le pouvoir par un putsch le 12 avril.

Jeudi, les militaires et l'ex-opposition qui dirigent la Guinée-Bissau depuis le coup de force du 12 avril ont désigné un président de transition en la personne de Manuel Serifo Nhamadjo, un dissident du parti au pouvoir éliminé au premier tour de la présidentielle du 18 mars. Or, ce dernier, qui est président par intérim de l'Assemblée nationale, dit ne pas avoir été consulté. Il plaide pour un retour à l'ordre constitutionnel.

L'accord pour une transition sur deux ans, signé entre l'armée et l'ex-opposition bissau-guinéenne, a été vivement condamné par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui a dénoncé une « usurpation de pouvoir ».

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