C'est un acteur direct de cette libération qui raconte. Selon cet officier burkinabé, un avion est parti ce mardi 17 avril à 9h00 du matin de Ouagadougou en direction de Tessalit dans le nord du Mali. 48 heures plus tôt, les ravisseurs de Maria Sandra Mariani avaient fait savoir qu'ils étaient désormais prêts à relâcher cette otage.
Une rançon venait-elle d'être versée au groupe d'Abou Zeid, le chef de la katiba Tareq Ibn Ziyad ? C'est vraisemblable mais sur ce point notre source affirme ne rien savoir. En revanche, d'après son récit, lorsque son équipe est arrivée à Tessalit, une ville désormais contrôlée par les rebelles d'Ansar Dine, une dizaine de véhicules 4x4 les attendaient à l'aéroport. Tous les hommes sur place étaient enturbannés. Il était donc impossible de connaître leur identité même si le principal interlocuteur parlait français. «Nous ne sommes restés qu'un quart d'heure à Tessalit, juste le temps de récupérer l'Italienne qui était très éprouvée et nous sommes aussitôt repartis par les airs en direction de Ouagadougou. Nous avons à peine échangé avec les ravisseurs», raconte notre témoin.
«L'ambiance était tendue», poursuit cet officier. A la question : Iyad Ag Ghali a t-il joué un rôle dans cette libération puisque celle-ci s'est effectuée à Tessalit, une ville sous son contrôle, notre source répond à demi-mot : «C'est très probable».