Réunion à Ouagadougou: appel à des pourparlers avec les rebelles du nord du Mali

Il faut ouvrir rapidement des pourparlers avec les groupes armés du nord du Mali. Par ailleurs, les membres de l'ex-junte et des autorités de transition s'engagent à ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Tel est le résultat de deux longues journées de discussions entre les anciens militaires putschistes et la classe politique malienne réunis à Ouagadougou sous l’égide du médiateur de la Cédéao, le président burkinabè, Blaise Compaoré.

La pression de la médiation burkinabè aura été déterminante. La transition politique au Mali se précise peu à peu mais il reste encore beaucoup de points en suspens. A Ouagadougou, les anciens militaires putschistes et les membres de l'autorité de transition s'engagent à ne pas concourir à la prochaine présidentielle.

Avec les partis politiques, ils appellent au dialogue avec les groupes armés au nord du Mali. Dans un communiqué, ils demandent au président burkinè Blaise Compaoré d'« engager sans délai des négociations entre rebelles touaregs et les islamistes et les autorités de la transition ».

Un Premier ministre devrait être nommé d'ici 48 heures, peut-être même ce lundi. Trois noms circulent pour ce poste. Le chef du gouvernement d'union serait désigné conjointement par les anciens putschistes et la Cédéao et ensuite avalisé par le président de la transition Dioncounda Traoré. Le sort de la transition est évidemment lié à la situation au nord du Mali.

Iyag ag Ghali, le chef touareg d'Ansar Dine, est lui aussi ouvert à discuter avec Bamako, selon son entourage. Le groupe islamiste qui contrôle une grande partie du nord du pays avec les rebelles touaregs serait prêt à libérer d'autres soldats capturés depuis la reprise des combats en janvier.

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