Il y avait déjà à Tombouctou le groupe Ansar Dine, mouvement d’islamistes armés appuyé par al-Qaïda au Maghreb islamique. Il y avait également quelques éléments du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), posté à la périphérie de Tombouctou. Il faut maintenant aussi compter avec le FLNA, Front de libération nationale de l’Azawad.
Le Front, qui affirme n’avoir aucun lien avec les deux groupes précédemment cités plus haut, se veut laïc et revendique 500 hommes armés. Les objectifs du FLNA sont la sécurisation des biens et des personnes dans la région de Tombouctou et l’instauration d’un dialogue entre les différentes communautés locales.
Dans une région déjà troublée, la création de ce nouveau groupe armé risque de susciter de nouvelles tensions. Selon nos informations, le Front de Libération nationale de l’Azawad est constitué essentiellement de ressortissants arabes de la région de Tombouctou. Le FLNA a notamment un secrétaire général dirigé par un élu local, et un état-major, commandé par un lieutenant-colonel, déserteur de l’armée régulière.
La communauté arabe divisée
La déclaration d'indépendance du MNLA n'a pas de sens : c'est ce que certains membres de la population arabe au nord du Mali tiennent à affirmer. La communauté ne parle certes pas d'une voix unique sur le sujet, mais Me Melainine Ould Badi, un des représentants historiques de la communauté arabe du Mali, secrétaire général du Front islamique arabe de l'Azawad, actif dans les années 90, tire la sonnette d'alarme.