Mali: la Cédéao lève ses sanctions et se «prépare à toute éventualité» concernant la rébellion

En conséquence du retrait des putschistes du pouvoir à Bamako, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest a décidé de lever l'embargo contre le Mali ce samedi 7 avril, et insisté sur le respect de l'intégrité territoriale du Mali. Le rôle éventuel des putschistes dans la reconquête des territoires perdus et l'appui militaire extérieur restent à préciser. Une réunion du conseil de Médiation et de Sécurité de la Cédéao doit se tenir la semaine prochaine.

«Le Président en exercice de la CEDEAO, en accord avec ses pairs, décide de la levée immédiate de toutes les sanctions contre le Mali.» peut-on lire dans un communiqué signé ce samedi 7 avril 2012 par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara.

L’embargo total qui frappait le Mali depuis une semaine a été rapidement levé, suite à l’accord cadre pour le retour à l’ordre constitutionnel intervenu la veille entre la junte malienne et le médiateur mandaté par la Cédéao.

L’annonce officielle de la fin de ces sanctions diplomatiques, économiques et financières a été faite samedi 07 avril en début de soirée à l’aéroport de Bamako par le ministre ivoirien de l’intégration africaine. Adama Bictogo a lu le communiqué du Président en exercice de la Cédéao. Un texte dans lequel Alassane Ouattara remercie tous les dirigeants de l’organisation sous-régionale, ainsi que l’Algérie, la Mauritanie, les Etats-Unis et la France « pour leurs efforts en vue du retour à l’ordre constitutionnel au Mali ». Le texte évoque également la situation causée par la rébellion dans le nord du Mali.

Dans son communiqué, le n°un ivoirien annonce une réunion du «conseil de Médiation et de Sécurité de la Cédéao», pour examiner les propositions faites il y a trois jours par les chefs d’état-major, en vue d’un déploiement rapide des troupes communautaires au Mali.

Le rôle futur des putschistes dans la reconquête du nord

L'accord cadre et la Cédéao n'indiquent pas clairement le rôle des putchistes dans la gestion de la crise au nord du Mali, mais le capitaine Sanogo, qui a pris la tête du coup d'Etat, tient à rester maître des forces armées et se tient près en cas d'une éventuelle attaque. Il attend notamment de l'aide de la Cédéao, mais pas forcément avec une force terrestre.

 

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