Debout dans son costume sombre, pour un discours calibré d’une vingtaine de minutes, Macky Sall a cherché à poser avec cette première adresse à la nation les signes de sa volonté de rupture.
Le nouveau président sénégalais a notamment déclaré que le retour de la paix en Casamance était pour lui l’une des priorités nationales, que pour cela il tendait « une main fraternelle aux dirigeants et combattants du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de Casamance) ». Macky Sall a réaffirmé sa volonté d’associer la Guinée-Bissau et la Gambie à la solution du conflit.
Sur la crise alimentaire qui touche l’ensemble du Sahel, et certaines zones du Sénégal, le président sénégalais a lancé un appel aux partenaires du pays pour un programme d’urgence visant à assister les zones rurales touchées par le déficit de récoltes.
Macky Sall a insisté sur son souci de transparence, son désir de lutter contre les niches de gaspillage, son souhait de restituer aux organes de contrôle et de vérification la plénitude de leurs attributions.
La décision de nommer un technicien, le banquier Abdoul Mbaye au poste de Premier ministre est un autre signe de cette volonté de changement. Cet ancien directeur général de la banque de l’habitat du Sénégal, puis de la CBAO (Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale), a déclaré dès son arrivée à la présidence que son gouvernement devrait conduire les affaires publiques dans la plus grande transparence.
Dans son discours, Macky Sall a également annoncé qu'il allait dissoudre l'Assemblée nationale et que les élections législatives auraient lieu le 1er juillet et non pas le 17 juin comme prévu.