En déplacement à Sebha, le Premier ministre Abdel Rahim al-Kib a assuré que toutes les communautés ethniques établies en Libye avaient un droit légitime à y vivre. Une déclaration qui ne fait pas l'affaire de cet enseignant à la retraite, membre de la tribu Oueled Slimane : « Les Toubous doivent rentrer chez eux. Ils tuent les gens, ils les débarquent de leurs véhicules et les emportent. Ce n'est pas possible. Maintenant que tout est calme, ils sont manipulés par les pro-Kadhafi. C'est la continuation de la guerre de Kadhafi. »
Selon le chercheur Patrick Haimzadeh, ces accusations sont infondées, car les Toubous pour la majeure partie se sont soulevés avant les Oueled Slimane : « C'est souvent finalement les plus impliqués dans le soutien du régime et ceux qui ont basculé à la dernière heure qui maintenant sont les plus virulents pour dénoncer la collaboration d'autres groupes. »
Les Toubous estiment être sous-représentés au conseil de transition local et ce combattant toubou maintient que les Oueled Slimane veulent rayer les Toubous de la carte de la Libye. « Nous n'avons aucune confiance », déplore-t-il.
Plusieurs centaines de soldats venus de diverses régions de Libye restent pour l'heure stationnées à Sebha pour faire respecter le cessez-le-feu.