Avec notre correspondant à Kinshasa
Il n’y a pas de concession possible côté mouvance présidentielle. Ici on insiste sur le strict respect des règles démocratiques, même si, soutient Aubain Minaku, secrétaire général de la majorité présidentielle, le chef de l’Etat et son futur chef du gouvernement, pourront intégrer quelques opposants dans l’exécutif.
« Il y a une majorité à qui le peuple a accordé le pouvoir de vouloir et de faire pendant cinq ans, et il y a une proposition qui devrait jouer le rôle de contrepoids. A ce que je sache, jusqu’en ce moment, l’intérêt du jeu démocratique, tel que voulu par le peuple après le vote, c’est que le Premier ministre soit l’émanation de la majorité. Et la majorité ce n’est pas l’opposition ».
Réplique de l’opposant Vital Kamerhe, président de l’UNC : « Si le président a recouru à l’alinéa 2 de l’article 78, c’est qu’il est conscient, d’abord, que les élections étaient truffées de beaucoup d’irrégularités et de fraudes, et qu’il a voulu créer l’apaisement, en disant : 'nous sommes maintenant dans un système de non vainqueur, non vaincu'. Ce que nous voulons c’est un schéma de sortie de crise, pour donner un peu plus de légitimité à nos institutions ».
Tout se joue donc au niveau de Joseph Kabila, qui devra dans les tous prochains jours, nommer un Premier ministre. Et ils sont nombreux, dans la majorité et dans l’opposition, ceux qui ambitionnent d’occuper ce poste.