« Beaucoup d’émotion, des images d’apocalypse. J’imagine tout l’effroi, toute l’horreur, tous les cauchemars que les personnes qui étaient ici ont dû vivre ce dimanche 4 mars ». Ce responsable d’une agence onusienne est scandalisé par les dégâts qu’il voit sur la zone d’impact des explosions d’un dépôt de munitions du camp des blindés à Mpila à Brazzaville. Il fait partie d’une délégation conduite par Lamin Manneh, coordinateur des agences du système des Nations unies.
Trois semaines après le drame, il faut toujours s’armer de courage pour visiter le coin. Lamin Manneh explique les raisons de la visite : « Nous avons décidé de nous rendre ici sur le site pour nous informer de l’état de progrès, de l’état d’avancement, des opérations dans le domaine du ménage ».
Imad Abdul Baki, expert de l'ONU en matière de déminage, explique le travail de dépollution qui se fait sur le terrain : « On a déjà terminé un kilomètre comme dépollution d’urgence, c’est-à-dire de dépollution visuelle pour ramasser et enlever tous les engins qui présentent un risque direct. On a ajouté 500 m et encore 500 m. Aujourd’hui, on a terminé un rayon de 2 kilomètres à partir du centre de l’explosion. Encore une fois, il s'agit d'une dépollution visuelle d’urgence ».
Mpila est un champ infesté d’engins militaires dangereux. Sa dépollution va durer longtemps. Les experts de l’ONU se proposent d’être là tout le temps que l’opération l’exigera.