Algérie : les 50 ans des accords d'Evian, un anniversaire en toute discrétion

ll y a 50 ans, le cessez-le-feu entrait en vigueur en Algérie. Un cessez-le- feu prévu par les accords d'Evian, signés la veille par Louis Joxe, le ministre français chargé des questions algériennes et Krim Belkacem, représentant du GPRA, le Gouvernement provisoire algérien, pour mettre un terme à huit ans de guerre entre l'armée française et le FLN, Front de libération nationale. Et pourtant en Algérie, aucune commémoration officielle ne sera organisée cette année encore.

Un demi-siècle après, la guerre d'Algérie reste un sujet sensible. Pour preuve, aucune commémoration officielle n'est organisée en Algérie, pour le cinquantenaire des accords. Ces accords sont toujours dans les mémoires. Mais que signifient-ils pour les Algériens? 

 

Pour les Algériens, les accords d'Evian marquent, le début du compte à rebours pour l'indépendance, proclamée six mois plus tard, le 5 juillet 1962 et pourtant, se pose la question de la transmission aux jeunes générations. Leur place dans les livres d'histoire est extrêmement réduite.  

 

Pour Hassane Rémaoune, spécialiste de l’enseignement de l’histoire de l’Algérie, ce peu d'intérêt pour les accords d'Evian, est la conséquence d’une marginalisation du rôle des ces accords dans l’accès de l’Algérie à l’indépendance.

Selon le même l’historien algérien, les choses sont toutefois entrain de changer, en tout cas dans le domaine historique, et les accords d’Evian devraient trouver une plus grande place dans les programmes et les manuels scolaires à l’avenir.

Partager :