Avec notre correspondante à Dili, Marie le Moël
Il faudra attendre quelques jours pour connaître les résultats officiels, mais on sait déjà qu’aucun candidat n’a obtenu la majorité.
Francisco Guterres, [plus connu sous son surnom de guérillero, NDLR] « Lu Olo », et, aujourd'hui candidat du parti de gauche Fretilin (Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental), s’impose. Il a combattu l’occupation indonésienne.
Il est suivi par un autre ancien guérillero, le général José Maria de Vasconcelos, de son nom de guerre «Taur Matan Ruak », candidat du Congrès national pour la reconstruction de Timor (CNRT), qui est soutenu par le Premier ministre, Xanana Gusmao.
L’actuel président et prix Nobel de la paix (1996), José Ramos-Horta, arrive seulement en troisième position et ne sera donc pas présent au second tour. Il n’y a pas de grosses surprises car malgré sa forte popularité, José Ramos-Horta se présentait en indépendant face à de puissants partis politiques.
Le second tour aura lieu en avril, mais déjà les observateurs internationaux se félicitent du déroulement du scrutin car, contrairement aux élections de 2007, il n’y a pas eu d’affrontement et tout s’est déroulé dans le calme. C’est déjà une victoire symbolique dans ce petit pays qui découvre depuis dix ans la démocratie après un quart de siècle sous le joug indonésien.