Guinée: des «caravanes de la démocratie» organisées par l'opposition, pour préparer les législatives

Les principaux responsables de l'opposition ont animé une conférence de presse ce jeudi 15 mars à Conakry, annonçant la tenue d'un meeting commun samedi dans la capitale guinéenne. Autre action programmée : des « caravanes de la démocratie » dans tout le pays. L'objectif de l'opposition est d'expliquer aux populations la « fraude » que voudrait organiser le pouvoir aux prochaines législatives, prévues le 8 juillet.

Pour n’avoir pas été associée à la fixation de la date des prochaines législatives, l’opposition au régime du président guinéen Alpha Condé retrouve une cohésion inespérée. Elle a annoncé hier l’organisation de meetings samedi 17 mars à Conakry avant le départ d'une caravane dans les rues de la capitale pour exiger une démocratie vraie en Guinée. L'opération devrait avoir lieu dans d'autres régions.

Une démocratie pour laquelle des milliers de Guinéens ont perdu leur vie, regrette Sidya Touré de l’Union des forces républicaines (UFR) : « Ce qui est dramatique, c’est que la population guinéenne se soit battue pour cela et qu’un pouvoir s’installe qui, par des moyens je dirais frauduleux, des menaces, de la violence même des fois, veuillent détourner cela pour créer un pouvoir autocratique qui n’est plus une démocratie ».

C’est pourquoi il lance un appel à la population : « Nous voulons que les populations comprennent : ce pouvoir est un pouvoir minoritaire. S’il y a quelqu’un pour lequel on va voter, je ne sais pas. Mais s‘il y a un parti pour lequel on ne votera pas en Guinée, je connais parce que le communisme, c’est fini ».

Oui ou non, l’opposition guinéenne souhaite-t-elle des élections législatives maintenant dont elle ignore tout du fonctionnement ? Lansana Kouyaté du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) rejette toute suspicion : « C’est faux de dire que cette opposition ne veut pas aller aux élections. C’est faux de penser que nous constituons l’obstacle ».

Sidya Touré de l'UFR, ajoute  : « Nous voulons une représentativité de nos populations à cette assemblée, mais cela ne peut se faire que dans le cadre d’élections législatives consensuelles. Si ce n’est pas le cas, nous ne pouvons pas regarder simplement faire ».

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