Ces hausse sont « inadmissibles », pour les principaux syndicats et organisations de la société civile burundaise d’autant, expliquent-ils, que cette nouvelle flambée du prix de l’eau et de l’électricité ne pouvait pas tomber au pire moment et d’énumérer : les prix des produits de première nécessité ont grimpé, les plus hautes autorités du Burundi continuent de ne pas payer d’impôts sur les rémunérations, et enfin ces mêmes autorités refusent de mettre en application un projet d’harmonisation des rémunérations qu’ils ont pourtant promis depuis 2007.
D’où un sentiment de révolte qui a poussé ces organisations à adresser une correspondance au deuxième vice-président burundais pour exiger du gouvernement des discussions sur tous ces sujets qui fâchent. Célestin Nsavyimana de la Cosybu (Confédération des syndicats du Burundi) : « Nous donnons un délais de huit jours, donc cette semaine, pour que le gouvernement mette en place un cadre de dialogue pour débattre de ces trois questions urgentes ».
Dans le cas contraire le collectif contre la vie chère au Burundi menace de recourir à des manifestations de rue ou à une grève générale : « Nous sommes déterminés à agir conformément à la loi pour obliger le gouvernement à négocier notamment au préalable la suspension de cette hausse de prix d’eau et d’électricité ».
Selon les services de communication de la deuxième vice-présidence du Burundi, cette correspondance n’est arrivée à destination qu’hier. « Nous allons réagir après l’analyse de ce document », assurent-ils.
Le 1er juin dernier, la Regideso avait déjà annoncé brutalement une hausse de 100 à 300% des prix de l'eau et de l'électricité.