Un panache de fumée au-dessus de Brazzaville. C'est le dépôt de munition du camp de régiment blindé de Mpila, au bord du fleuve Congo, qui brûle. Une série d'explosions tellement fortes que les vitres ont été soufflées dans un rayon de 4 à 5 kilomètres à la ronde, jusqu'à Kinshasa, de l'autre côté du fleuve. Des maisons se sont effondrées, des toitures ont été éventrées et des portes défoncées.
Le quartier est quasiment désert à l'heure qu'il est. De nombreux habitants sont partis se réfugier dans des quartiers périphériques au nord de la ville. Les très nombreux blessés sont admis dans les hôpitaux de la capitale.
Depuis ce matin, dimanche 4 mars, les communications téléphoniques restent très difficiles. Comme il est difficile aussi de comprendre ce qui a bien pu se passer. Joint par RFI, un membre du gouvernement affirme que pour le moment, c'est la thèse de l'accident qui est privilégiée : « Même si l'on en ignore encore la cause ». Avant d'ajouter : « Ce n'est pas une mutinerie et encore moins autre chose »...
Les autorités militaires vont ouvrir une enquête.