C’est finalement pour faux, usage de faux, détournements de deniers publics et corruption que l’ancien ministre de l’Assainissement public et de la bonne gouvernance, Ahmadaye al-Hassan, a été inculpé mercredi 22 février. Le ministère public lui reproche en autre le détournement de fonds alloués à son ministère pour effectuer des missions de contrôle.
Pour la défense de l’ancien ministre, la procédure est entachée d’irrégularités. Maître Dieudonné Sana, l’un de ses avocats l'affirme : « Lorsqu’un citoyen est interpellé, il a le droit d’organiser sa défense. Sa défense, il l’organise avec le concours de l’avocat qui est un practicien de droit. Or, qu’est-ce qui s’est passé dans le cas du ministre? Nous avons été empêchés d’avoir le contact avec lui en phase d’enquête préliminaire à la police judiciaire. Et même au bureau du procureur, on ne nous a pas donné la parole pour faire des observations. Seul le procureur a inscrit le dossier et a saisi le premier cabinet d’instruction ».
Jeudi soir, Ahmadaye al-Hassan ainsi que deux autres personnalités, l’ancien ministre du Plan et le directeur général de Grands travaux présidentiels, poursuivis dans d’autres affaires ont été transportés à la maison d’arrêt de Moussoro, à 350 kilomètres au nord de Ndjamena. C’est là-bas que sont détenus tous les prisonniers en attendant la reconstruction de la prison de la capitale.