Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaimi
La situation à Gaza reste toujours problématique, malgré l’approvisionnement en carburant de la part des voisins égyptiens. D’une part parce que l’Egypte n’a livré que 300 000 litres de fioul au lieu des 600 000 prévus, et d’autre part parce que la centrale électrique de Gaza a besoin de 48 heures de délai avant de redémarrer. Une fois en marche, celle-ci ne devrait d’ailleurs tourner qu’à 40% de la capacité et seul un générateur sur quatre fonctionnera.
Les stations d’essence approvisionnées sont elles, prises d’assaut par les Gazaouis. Les files d’attente font plusieurs centaines de mètres, et il faut compter plusieurs heures avant de repartir avec un jerrycan plein.
A l’intérieur des maisons, la situation est de plus en plus précaire. Les Gazaouis, depuis plus d’une semaine maintenant, vivent avec au maximum, quatre heures d’électricité par jour. Impossible d’avoir de la lumière, sauf à la bougie une fois la nuit tombée. Impossible de se chauffer, malgré les basses températures, même recharger un téléphone portable est compliqué.
Cette livraison d’urgence en carburant évite donc aux Gazaouis une crise humanitaire, mais elle n’améliore que très modestement leurs conditions de vie.