Le conflit dans le nord du Mali a provoqué un afflux massif de réfugiés dans les pays voisins du Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui sont membres de la Cédeao, mais aussi la Mauritanie et l'Algérie.
On estime qu'entre 20 à 30 000 personnes ont quitté le Mali ces dernières semaines, des bouches à nourrir supplémentaires qui viennent fragiliser un peu plus les populations locales frappées par les pénuries alimentaires. Mais au delà, c'est la question de la sécurité dans toute la sous-région qui est posée.
L'éclatement d'une nouvelle rébellion touarègue est la conséquence directe de la crise libyenne. Les armes qui circulent dans la région alimentent aussi les réseaux terroristes, al-Qaïda au Maghreb Islamique, Aqmi, dont les liens avec le groupe Boko Haram du Nigeria semblent désormais avérés. Les Etats d'Afrique de l'Ouest voudraient tenter de mettre en place une solution globale, éventuellement sous l’égide de l'Union africaine et des Nations unies.
En ce qui concerne le Mali en revanche, les observateurs estiment que la marge de manoeuvre de la Cédéao est limitée. Le pays qui peut mener une médiation, est l'Algérie, disent-ils, et rien d'efficace ne pourra se faire si Alger ne joue pas un rôle de premier plan.