RDC : arrestation puis libération de Jacquemain Shabani, numéro deux de l’UDPS

Jacquemain Shabani, le secrétaire général de l’UDPS, (Union pour la démocratie et le progrès social) a été arrêté au soir de mardi 7 février 2012 à l’aéroport de Kinshasa alors qu’il s’apprêtait à se rendre en Belgique. Le numéro deux du parti d’Etienne Tshisekedi aurait été passé à tabac par les services de sécurité, puis libéré quelques heures plus tard (mercredi 8 février). Les autorités l’accusent d’être porteur de « documents inutilement subversifs et offensants ».

Il était attendu à l’Agence nationale de renseignements, vendredi 10 février à la mi-journée, mais Jacquemain Shabani a brillé par son absence. Le secrétaire général de l’UDPS devait répondre par écrit aux questions qui lui ont été posées par les services de renseignements. Des questions en rapport avec son interpellation mardi soir, à l’aéroport de Kinshasa, lorsqu’il a été débarqué de l’avion qui devait le conduire en Europe.

Hier, samedi 11 février, Lambert Mende Omalanga, le ministre de la Communication et des Médias s’est confié à la presse à ce sujet. « Il s’agit d’une compilation de photos extrêmement atroces ; 127 à peu près, sans légende, dans lesquelles il est simplement mentionné : massacre d’innocents congolais qui ont commencé bien avant les élections ».

Selon Lambert Mende, d’autres informations portent sur l’aspect militaire : « Il y a effectivement un message adressé à Monsieur Shabani, et où on lui indique que quelqu’un que l’on appelle chef d’état-major, serait prêt à aider l’UDPS à, entre guillemets, sauver le pays ».

Joint au téléphone, Albert Moleka, porte-parole d’Etienne Tshisekedi, le président de l’UDPS, s’est réservé pour le moment de tout commentaire sur cette affaire. Jacquemain Shabani qui aurait été passé à tabac par les services de sécurité, est hospitalisé à Kinshasa depuis vendredi. Il souffrirait de maux de tête et devrait subir des examens approfondis.

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