Six circonscriptions invalidées, où il faudra donc revoter. Une écrasante majorité, 111 sièges sur 120 pour le PDG d'Ali Bongo. Sans surprise, la Cour constitutionnelle n'a pas modifié les grandes lignes des résultats du scrutin du 17 décembre dernier. L'UPG, l'un des rares partis d'opposition à n'avoir pas boycotté le scrutin n'a recueilli aucun siège. Ali Bongo dispose donc d'une majorité taillée sur mesure. Le revers de la médaille étant que l'opposition qui n'a aucune représentation nationale risque de s'exprimer dans la rue.
Cela ne semble pas inquiéter outre mesure le pouvoir bien déterminé à mettre en œuvre le programme du président Bongo. A Libreville, chacun s'interroge désormais sur le nom du prochain ministre, Paul Biyoghe Mba devant remettre sa démission. Le président choisira-t-il de le reconduire ou au contraire, de mettre en avant la jeune garde du parti ? On prête à Ali Bongio la volonté de favoriser au sein du gouvernement de nouvelles têtes qui lui seraient totalement acquises, au détriment de la vieille garde qui a travaillé sous son père Omar Bongo.
Il semble se dessiner un partage des taches. L'Assemblée nationale et le Sénat accueilleraient les anciens, tandis que le gouvernement ferait place aux jeunes. Un schéma qui se confirmera ou non dans les prochains jours, lorsque la Coupe d'Afrique des nations se terminée et que le président et le Premier ministre formeront le nouveau gouvernement.