Au terme d'un entretien avec le président Ould Abdel Aziz et le ministre mauritanien des Affaires étrangères, le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt a explicité la position de la France sur la crise au nord-Mali au travers de trois souhaits : que l'unité, l'intégrité du Mali soit préservée, que les élections présidentielles aient lieu comme prévu et qu'un cessez-le-feu soit rapidement trouvé afin d'entamer un dialogue avec tous les acteurs.
Le ministre a également démenti toute partialité de la France dans ce conflit : « Le gouvernement français en aucune manière ne soutient une rébellion qu’elle quelle soit. Ça n’est pas vraiment dans les habitudes du gouvernement français, parce que nous sommes dans un pays de droit et par conséquent, nous sommes attachés au respect et au fonctionnement des institutions. Pour autant, ça ne nous empêche certainement pas d’appeler tous les acteurs à se retrouver pour s’entendre autour d’un projet commun qui permettra à chacun encore une fois d’avoir des perspectives d’épanouissement et de promotion. Mais je ne peux pas laisser dire, ce qui est totalement inexact, que le gouvernement français soutien tel ou tel, ce n’est absolument pas vrai. Le gouvernement français soutient le droit, rien que le droit, toujours le droit ».
Le ministre a par ailleurs appelé les pays de la région à s'impliquer dans la résolution du conflit, notamment le Niger et la Mauritanie. « La Mauritanie, par sa politique et son ancrage territorial peut apporter beaucoup à la recherche de la paix », a-t-il affirmé.