La Commission nationale d’enquête doit mener des investigations sur les événements qui ont marqué la période allant du 28 novembre 2010, date du premier tour de la présidentielle, au 15 mai 2011, date marquant la maîtrise totale du pays par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) avec la chute du dernier bastion des milices pro-Gbagbo à Yopougon.
La Commission a commencé à recueillir les témoignages il y a seulement quelques semaines et elle devrait présenter son rapport au président à la fin du mois de février. Et c’est en début de semaine que le FPI (Front populaire ivoirien) a annoncé qu’il récusait par avance les conclusions qui seront présentées par cette commission.
Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo estime que le pouvoir actuel « n'a pas attendu le rapport de cette commission avant de mettre en prison plusieurs partisans » de l’ex-chef de l’Etat et de transférer Laurent Gbagbo lui-même à la CPI.
Le FPI dénonce aussi une commission « non inclusive » et dit qu’il saurait « se reconnaître dans le rapport qui en sortira ». Selon une source de la Commission nationale d’enquête, le FPI avait au moins un représentant au sein de la commission, mais le parti de Laurent Gbagbo aurait décidé de retirer ses membres.
En recevant le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, le 17 janvier dernier, Alassane Ouattara a affirmé que ceux de ses partisans qui seront épinglés par le rapport seront traduits devant la justice.