Ce n’était pas la même foule qu’il y a deux semaines, mais il y avait tout de même du monde pour accueillir Lalao Ravalomanana. Et alors que les personnalités s’étaient vu refuser l’accès au salon d’honneur de l’aéroport, l’information a couru que l’ancienne première dame n’était pas dans l’avion, parti avec plus d’une heure de retard.
On sait qu’Air Link a reçu une lettre du ministère des Transports malgache, que ce dernier justifie effectivement par la nécessité de mettre la compagnie face à ses responsabilité en cas de troubles à Antananarivo.
Mais pour le président du Congrès Mamy Rakotoarivelo, il s’agit d’une véritable intimidation : « Nous ne pouvons tolérer cette violation supplémentaire de la feuille de route, nous interpellons la communauté internationale [et lui demandons, ndlr ] de prendre des mesures afin de prouver qu'[elle] travaille aussi de bonne foi pour la bonne application de la feuille de route. »
La France est particulièrement visée, et la mouvance Ravalomanana n’a pas encore dévoilé quelle position elle allait désormais adopter.
Il y a deux semaines, elle avait suspendu sa participation dans les institutions de transition, puis était revenue après une réunion d’urgence en Afrique du Sud, à l’issue de laquelle la SADC avait demandé à ce qu’une loi d’amnistie soit promulguée avant fin février.
Alors, même si l’entourage de Lalao Ravalomanana assure qu’elle ne rentrait pas au pays pour des raisons politiques, ce nouveau contretemps pourrait avoir des répercussions sur le processus.