Fin de la famine en Somalie mais la vigilance reste de mise

L'ONU annonce la fin de la famine en Somalie en raison d'une amélioration de la situation dans toutes les régions du pays. L'aide internationale ainsi que de bonnes récoltes ont fait chuter les indicateurs de mortalité sous les niveaux à partir desquels on parle de famine. Cependant, la situation reste délicate. 40% de la population a toujours besoin d'assistance et la période de soudure jusqu'à la prochaine récolte risque d'être difficile, d'où la nécessité de maintenir l'aide et les programmes en cours.

Plus de deux millions de Somaliens ont toujours des difficultés à se nourrir mais le pays est sorti de la famine. C'est le constat dressé par l'ONU qui dispose d'un système d'indicateurs permettant de qualifier les situations d'urgence : le taux de mortalité est inférieur à deux personnes par jour pour dix mille habitants ; le taux de malnutrition des enfants de moins de 5 ans est retombé largement sous le seuil des 30% ; les prix des denrées alimentaires diminuent grâce à l'aide internationale et aux récoltes record des derniers mois. La famine s'éloigne donc.

Explications de Mark Bowden, coordinateur humanitaire des Nations unies pour la Somalie : «Les grands programmes d'aide internationale ont eu un effet très bénéfiques sur le terrain pour les somaliens... il est important que l'opinion publique internationale sache que l'aide qu'elle a généreusement fournie a été particulièrement utile pour les populations somaliennes. Mais dans le même temps nous devons dire que la Somalie connaît un répit qui, même s'il n'est que temporaire, est bel et bien là. Nous avons été aidé par des récoltes exceptionnelles. La première période de récolte de l'année a été très bonne, et nous avons quelques bons mois devant nous.»

Il n'en reste pas moins que l'amélioration est temporaire. « La saison sèche se profile et il nous faut continuer à fournir de l'aide aux populations. Au moins jusqu'en août de l'année prochaine il nous faudra continuer à suivre des dizaines si ce n'est des centaines de miliers de gens» précise Mark Bowden.

L'ONU n'entend donc pas relâcher sa surveillance. il faut continuer à apporter une aide régulière et importante, sinon, préviennent les responsables onusiens, la famine reviendra rapidement.

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