A Kinshasa l’appel n’a pas été suivi. La circulation était aussi dense qu’à l’accoutumée. Les écoles, les commerces et les administrations ont fonctionné comme d’habitude. En revanche c’était ville morte à Mbuji Mayi, la capitale du Kasaï oriental, fief d’Etienne Tshisekedi. Avec un grave débordement.
D’après des témoignages, un homme en train de réparer sa voiture dans la rue a été agressé par des jeunes qui l’accusaient de travailler. Ils l’ont aspergé d’essence et mis le feu. Il a eu la vie sauve mais a dû être hospitalisé.
A Kananga, capitale du Kasaï occidental, beaucoup de commerces n’ont pas ouvert. Le bouche à oreille a fonctionné pour transmettre le mot d’ordre de Tshisekedi ; les médias proches de l’UDPS, radio et télé, sont fermés depuis longtemps.
Le leader reste confiné dans sa résidence de Kinshasa, sa rue est bloquée par la police depuis plusieurs semaines. Des ONG, comme le Renadhoc (Réseau d’association de défense des droits de l’homme du Congo), réclament la fin de cette mise en résidence surveillée. Ce blocus a été dénoncé jusqu’à Addis-Abeba, au sommet de l’UA, où l’autre opposant Vital Kamerhe s’est rendu à la tête d’une délégation.