La gratuité des soins sera désormais réservée au couple mère-enfant : l’entièreté des actes médicaux liés à la grossesse prise en charge par l’Etat, accouchement et éventuelles complications compris. Et pour les enfants de 0 à 5 ans, les soins des pathologies fréquentes seront gratuits.
Egalement pris en charge par l’Etat ivoirien, le traitement du paludisme et cette fois pour tout le monde. Ajouter à cela l’abattement de 30% du prix de tous les actes qui restent payants. Par exemple, pour une radiographie et d’autres analyses effectuées par des laboratoires médicaux, le patient payera 70%. Cette gratuité ciblée ou sélective prendra effet début février, le temps pour le ministère de la Santé de mettre au point les modalités d’application.
En attendant, la gratuité généralisée reste valable. Une mesure qui a été victime de son succès. Selon le ministère, l’expérience s’est traduite, entre autres, par la diminution du taux d’hospitalisation et le recours au système de santé moderne des Ivoiriens qui n’en avaient pas les moyens. Mais elle a entrainé l’engorgement des services de santé et l’aggravation des ruptures de médicaments, sans parler des dérives observées chez certains agents de santé, qui se sont livrés au racket.
En neuf mois de gratuité des soins, 32 agents de santé ont été sanctionnés en interne ou par la justice. La sanction la plus lourde concerne un agent condamné à 2 ans de prison ferme.