L’abbé Jacques Aimé Sagna, secrétaire de la Conférence épiscopale sénégalaise a lu le message des évêques. Avec un premier constat, si le pays doit relever de nombreux défis à l’heure actuelle, c’est qu’il a connu plusieurs décennies de mal gouvernance : « Une telle forme de gestion a occasionné des dérives de tout genre, le recours à l’argent facile et à la corruption, au favoritisme et au laxisme, à la violence et à l’impunité, au manque de respect de la personne humaine et de ses droits ».
Les évêques sénégalais appellent à une élection apaisée afin que le Sénégal « retrouve le rang d'exemple de démocratie ». Ils souhaitent que toutes les dispositions soient prises pour que le scrutin se déroule de manière régulière et que soient évitées des contestations post-électorales aux conséquences imprévisibles.
« Paix » en Casamance
Enfin, les responsables de l’Église catholique sénégalaise soulignent ce qui leur semble être une priorité : « Face aux grands chantiers qui attendent le Sénégal ces toutes prochaines années, nous conviendrons que rien ne se fera sans un retour définitif de la paix dans la partie sud du pays, en Casamance, région victime d’un conflit armé depuis trois décennies ».
A une semaine de la décision du Conseil constitutionnel sur la validité ou non de la candidature d’Abdoulaye Wade, les évêques plaident pour le respect strict de l’esprit et de la lettre de la Constitution, gage du consensus national.
Les Sénégalais sont appelés à voter le 26 février 2012 pour choisir un président. Une vingtaine de candidats se sont déclarés ou ont été investis pour ce scrutin, dont le chef de l'État, Abdoulaye Wade, plusieurs de ses anciens Premiers ministres devenus opposants ainsi que le chanteur Youssou N'Dour.