A Kinshasa, le centre de compilation des résultats a complètement changé. Ce n’est plus le capharnaüm que c’était au lendemain des élections. Plus d’un millier d’employés. Chacun semble savoir ce qu’il a à faire. On travaille dans une ambiance silencieuse et apparemment ordonnée dans les grands hangars. La compilation avait été interrompue un temps pour remettre de l’ordre comme l’explique Flavien Kwetu Sukila, responsable de la formation à la Céni :
« Les bureaux ont eu le temps de réorganiser les équipes parce que nous étions indexés de tricheries. Les agents étaient de connivence avec le parti et donc on a eu le temps de réorganiser les équipes dans chaque Cncl, Commission nationale de lutte contre la corruption ».
Quant à la transparence, elle serait garantie, selon la Céni. Flavien Kwetu Sukila poursuit : «Les témoins sont là, chaque jour ils sont identifiés. Le matin, ils consultent, et le soir également. Ils peuvent noter également. On a donc réglé ce problème d’accès aux témoins à la Commission nationale de lutte contre la corruption, la CNCL. Donc il n’y a plus de problème de ce côté-là ».
Il n’en reste pas moins que beaucoup restent méfiants. Un responsable d’opposition prévient qu’il ne faut pas que les candidats se laissent endormir, au risque de se faire arnaquer.