Raimundo Pereira, le président par intérim de Guinée-Bissau, a reçu des responsables des partis politiques, d’abord ceux représentés à l’Assemblée nationale, puis ceux ne disposant pas de députés, pour des discussions devant permettre de fixer une date consensuelle pour le scrutin présidentiel. Il avait auparavant reçu le président de la Commission nationale des élections (CNE), Désir Lima da Costa, sur le même sujet. Ce dernier, au sortir de l’audience, a déclaré, que techniquement il est possible d’organiser l’élection dans les soixante jours impartis par la Constitution, mais tout dépend des acteurs politiques, a-t-il indiqué.
Des analystes jugent peu probable que le pays puisse organiser l’élection en deux mois. Ils évoquent pour cela la situation financière difficile que traverse la Guinée-Bissau. En plus, ils estiment que les autorités doivent, de manière consensuelle, prolonger les délais requis pour la mise à jour du fichier électoral. Ce fichier n’a pas été révisé depuis les législatives de 2009 et cela nécessite du temps. La Commission nationale électorale a estimé à trois millions d’euros les besoins pour mener à bon port le scrutin. Un budget qui proviendra à 90% des partenaires du développement de la Guinée-Bissau.