Les représentants des deux principales confédérations syndicales du pays, TUC et NLC, assurent que le mouvement de grève reprendra de plus belle lundi 16 janvier si le gouvernement refuse de faire marche arrière sur l'abandon de la subvention au carburant.
Si les négociations n'aboutissent pas samedi, les syndicats des travailleurs du pétrole ont prévu de mettre leur menace à exécution de stopper, dès samedi soir à minuit, la production de pétrole et de gaz. Ce serait, d'après les syndicats, une première depuis 1993 au Nigeria, premier producteur de pétrole brut du continent africain.
Le mot d'ordre a d'ores et déjà provoqué une hausse des prix sur les marchés internationaux. Lors des négociations de jeudi après-midi le gouvernement a proposé de rétablir une portion de la subvention au carburant, afin d'atténuer la hausse du prix à la pompe. Mais les syndicats ont refusé de relayer l'offre à leurs membres. Ils placent la barre haut. Il faut dire qu'ils sont sous pression. Le mouvement de contestation a pris une ampleur qu'ils n'avaient peut-être pas anticipée.
Rappelons cela dit que le gouvernement nigérian s'est déjà par le passé attaqué à la subvention au carburant. Les syndicats, en dépit de mouvements de grève, n'avaient pas obtenu le rétablissement du prix initial de l'essence, ils avaient contraint le gouvernement à réduire seulement la baisse de la subvention envisagée.