Manifestation au Togo pour dénoncer les violations des droits de l’homme

Une grande manifestation s’est tenue, le jeudi 12 janvier 2012, à Lomé à l'appel de huit organisations de défense des droits de l'homme (ODDH). Elles réclament la fin de la torture, de l'impunité et des violations des droits de l'homme dans le pays. Des milliers de personnes ont défilé jusqu'à l'esplanade du palais des Congrès où elles ont tenu leur meeting sous le regard des forces de l'ordre déployées en grand nombre.

En tête de la marche ce jeudi à Lomé, on pouvait voir une grande banderole qui portait « Ça suffit : Sauvons le Togo ». Derrière, d’autres marcheurs étaient munis de pancartes aux slogans hostiles au pouvoir comme « Halte à l’arbitraire », « L’impunité, ça suffit ! ». Ils ont traversé la ville au cours d’une marche qui aura duré plus de deux heures.

Au point de chute sur l’esplanade du palais des Congrès, Zeus Ajavon, du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit déclare : « La violation des droits de l’homme est à un niveau tel que nous n’avons jamais connu cela dans le pays. Le régime en place commet des violations massives. Nous espérions que ça allait s’arranger, mais aujourd’hui nous constatons que la torture devient une chose banale dans le pays et ça devient même une méthode au gouvernement. Non, ça suffit ! ».

A travers cette marche, les manifestants dénoncent notamment les bavures policières, les enlèvements, la vie chère, la fermeture des universités, et Raphaël Kpande-Adzare, président de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) ajoute : « Cette marche a pour souci de nous montrer unis devant ces autorités qui accumulent des richesses, alors que les citoyens togolais croupissent dans la misère. Ca suffit ! ».

Les huit organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) demandent à travers leurs recommandations la réouverture des universités, la libération des prisonniers politiques, des mesures immédiates pour juguler les effets de la vie chère, faute de quoi, elles précisent : « Les ODDH se réservent le droit de remobiliser les populations togolaises jusqu’à la satisfaction totale des doléances ».

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