Le premier objectif de cette session extraordinaire sera le vote de la loi sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Quatre mois après la signature de la feuille de route de sortie de crise, le cadre électoral n’est toujours pas en place, et les Nations unies comme l’Organisation internationale de la francophonie s’impatientent. Leurs représentants auraient demandé que la Céni soit mise en place avant le 15 janvier, sans quoi il n’y aura pas d’élections cette année – le calendrier électoral doit être fixé conjointement par la Céni et par les représentants de l’ONU.
Cette session extraordinaire dure 12 jours, mais le Parlement sera sans doute reconvoqué par deux fois. Il aura alors jusqu’à mi-février pour se pencher sur une nouvelle mouture du code électoral, sur le statut des anciens chefs d’Etat ou encore sur la loi d’amnistie.
Certains de ces textes ont déjà été adoptés par le Parlement il y a quelques mois alors qu’aucune des grandes mouvances d’opposition ne siégeait dans les deux chambres. Modifiés par le nouveau gouvernement, ces textes seront votés sous le sceau d’une nouvelle «inclusivité», alors que les anciens présidents Ratsiraka et Zafy refusent toujours de participer au processus.