Il y a deux ans, le 8 janvier 2010, le bus de la sélection togolaise de football est mitraillé par des indépendantistes de la province de Cabinda, en Angola, alors qu'il se rendait à la Coupe d'Afrique des nations. Le bilan est lourd, deux morts et plusieurs blessés. Deux ans après, le souvenir est encore vif.
Pierre Firtion, journaliste sportif à RFI, a rencontré Hubert Vélud, l'ancien entraîneur des Éperviers, Serge Akakpo, le défenseur togolais qui a reçu deux balles dans le dos, et le gardien de but Kodjovi Obilalé, plus gravement blessé, les deux balles se sont logées dans son ventre. Tous les trois se souviennent de ces instants qui ont bouleversé leurs vies.
Lors de l'attaque, le chargé de communication de la sélection togolaise, Stanislas Ocloo, et l'entraîneur adjoint Abalo Amelete sont tués. Neuf autres personnes, dont deux joueurs, Kodjovi Obilalé et Serge Akakpo, sont blessées.
Que s'est-il réellement passé ce jour là ? David Kalfa revient en détail sur ce drame qui a laissé des traces chez les footballeurs togolais.
La vie du gardien Kodjovi Obilalé a basculé lors de l’attaque du bus de la sélection togolaise en marge de la CAN. Le gardien togolais reçoit deux balles de kalachnikov au foie et dans le bas du dos (près des lombaires).
Kodjovi Obilalé perd quasiment ce jour-là l’usage de sa jambe droite. Aujourd’hui, il se déplace en béquilles après avoir un temps vécu en fauteuil roulant. Parviendra-t-il un jour à remarcher normalement ? L’ancien joueur veut y croire : « pour moi, ce serait l’avant-dernier défi de ma vie, il faut que je lutte pour ça ». Avant le drame de Cabinda, Kodjovi Obilalé évoluait en Bretagne dans le club amateur de la GSI Pontivy. Il avait été appelé à cinq reprises sous le maillot togolais.