Le calme est revenu dans la ville mais dans le quartier Deido, foyer du soulèvement des habitants contre les moto-taximen, la tension est toujours palpable.
L'impressionnant dispositif policier barre toujours les accès du quartier. Les riverains sont toujours sur les dents. Les multiples réunions de conciliation conduites par les autorités ont à peine ramené l'accalmie. Les moto-taximen, évalués à 50 000 dans la ville, et maîtres de la rue à Douala, sont plus que jamais indésirables à Deido.
Le bilan de la veille et des jours précédents est lourd : 3 morts et une dizaine de blessés, des commerces pillés, des habitations saccagées, des dizaines de moto calcinées, les moto-taximen n'ont eu d'autres choix que de battre en retraite.
Au-delà du fait divers, d'aucuns, nombreux, pensent que le problème a des fondements de conflit tribal. Certains hommes politiques sont montés au créneau et ont rappelé le caractère cosmopolité de la ville alors qu'une sorte de méfiance entre communautés semble gagner la cité.
A l’origine du conflit, l’assassinat dans la nuit du 30 au 31 décembre, la veille de la Saint-Sylvestre, d’un jeune du quartier Deido par un conducteur de moto-taxi. La mère de la victime témoigne :