Nouveau traité de défense entre la France et Djibouti

Le président de Djibouti était, le mercredi 21 décembre 2011, en visite officielle en France, à Paris. Ismaël Omar Guelleh a signé avec son homologue français un nouveau traité de coopération en matière de défense qui vient remplacer l'accord signé après l'indépendance de Djibouti en 1977. Un accord « rénové » conformément à l'engagement pris par le président français Nicolas Sarkozy en 2008, afin de revoir la coopération militaire entre la France et huit de ses anciennes colonies africaines.

Ce sont les présidents Nicolas Sarkozy et Ismaël Omar Guelleh en personne qui ont paraphé le texte. Comme pour les autres accords rénovés déjà signés, le nouvel accord se veut débarrassé des clauses secrètes et exclu toute intervention automatique de Paris au cas le pouvoir en place se trouverait menacé. Un accord qui se veut transparent, qui sera soumis au Parlement français et publié intégralement.

Selon l'Elysée, le texte établit le « cadre de la coopération militaire bilatérale, et précise les facilités opérationnelles accordés aux forces françaises stationnées en Djibouti ». En clair, ce que la France peut utiliser et combien elle doit payer pour cela. Le loyer de la base aérienne a notamment été âprement négocié. Il s'élevait jusqu'alors à une trentaine de millions d’euro. La France devrait, également, restituer l'hôpital militaire Français Bouffard aux autorités djiboutiennes, d'ici 2015.

La présence militaire française a déjà été réduite de 700 hommes l'été dernier avec le départ de la légion étrangère pour tomber à environ 2 100 militaires. Mais Djibouti reste une position stratégique sur le détroit de Bab-el-Mandeb, entre la mer Rouge et l'océan Indien. Une base avancée pour la France dans cette zone troublée de la Corne de l'Afrique. La France qui rappelle « son attachement à l'indépendance et la intégrité territoriale de la république de Djibouti ».

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