Longuement interrogé au début de l’audience par le président de la cour, Malick Noël Seck est resté respectueux, mais ferme dans ses positions. «Je considère avoir été victime d’une injustice» a expliqué le jeune militant en boubou blanc, au milieu des robes noires de ses avocats.
Le président de la chambre correctionnelle de la cour d’appel lui offre plusieurs fois la possibilité d’exprimer des regrets. Malick Noël Seck s’y refuse : «avec le recul, aujourd’hui, je n’aurais pas changé une virgule», dit-il au juge.
Prenant à leur tour la parole, ses avocats s’efforcent de démontrer qu’il est impossible de prouver l’ «intention» de Malick Noël Seck en matière d’outrage ou de menaces. Pour eux, la décision donnée par le tribunal en 1ère instance n’a pas été suffisamment motivée et la condamnation à deux ans de prison ferme doit donc être annulée.
L’avocat général, de son côté, requiert la confirmation de cette peine, car selon lui «on a beau vouloir banaliser les faits, ils sont graves.» L’intention, pour l’avocat général est indiscutable au vu des termes de la lettre transmise au conseil constitutionnel.
L’affaire a été mise en délibéré au 2 janvier. Les avocats ont demandé, en attendant, la libération provisoire de Malick Noël Seck. La cour n’a pas donné suite à leur demande.