Pour cet instant historique dans l'hémicycle du palais du Bardo, les plus hautes personnalités de Tunisie était réunies. Au premier rang et au garde à vous se tient le très populaire général Amar, chef des armées connu pour avoir refusé de tirer sur la foule pendant la révolution. A ses côté une autorité religieuse de premier plan, le grand mufti de Tunis et le Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi. Derrière eux les 217 constituants.
Les élus qui, la veille, à une forte majorité ont validé la candidature de Moncef Marzouki à la présidence. Présenté par les trois partis de la nouvelle coalition gouvernementale, les islamistes d'Ennahda et leurs deux alliés de centre gauche (Ettakatol et le Congrès pour la République, CPR), Marzouki a prêté serment la main sur le coran vêtu du barnous, l'habit de laine traditionnel tunisien.
Une prestation et un discours en hommage aux morts de la révolution : « Sans leur sacrifice, a t il dit les larmes aux yeux, je ne serais pas à cet endroit. Nous sommes tenus de réaliser les objectif de la révolution », a poursuivi le nouveau président tunisien avec un mot rassembleur pour les femmes. « Il faut les protéger, a t il dit, celles portant le Niqab, le voile, mais aussi les femmes non-voilées ».