C’était déjà un peu le cas mardi 6 décembre. Suite à un affrontement armé entre deux groupes rivaux à Omar el-Mokhtar, la grande rue commerçante, qui mène à la place des Martyrs, a été cernée, pour la nuit, par la sûreté nationale et la police. Cette dernière est encore à l’état embryonnaire, étant donné la forte présence des milices, les ex-rebelles venus libérer la capitale l’été dernier.
Ce sont ces milices, parfois lourdement armées, qui créent le plus de problèmes. D’ailleurs, c’est à cause d’un incident entre les ex-rebelles de Souk al-Jumaa, un quartier de Tripoli, et des combattants de Bani Walid, au sud-est de la capitale, que les vols entre Tripoli et Tunis sont suspendus depuis près de deux semaines.
Dans la capitale, il y a deux jours, des hommes armés ont fait irruption dans le bureau du procureur général pour exiger la libération d’un des leurs.
Cette série d’incidents a poussé le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib à hausser le ton. Même si, en réalité, le gouvernement n’a pas les moyens de sortir les milices par la force de la capitale et qu’il compte davantage sur la persuasion pour que les 50 000 ex-rebelles que compte le pays intègrent la future armée nationale libyenne.