Le ministre de l’Intérieur a annoncé le taux de participation des élections législatives : 45 % des Marocains inscrits ont votés. « C’est un chiffre transitoire », a dit le ministre. Il est donc susceptible d’être revu à la hausse. Mais si ce chiffre est relativement bas, pour les autorités ce taux de participation est un succès. La mobilisation a été plus importante qu’il y a 4 ans pour les élections législatives. Seul 37%, deux tiers des inscrits s’étaient déplacés.
Pour le pouvoir, c’était l’un des enjeux pour ce vendredi 25 novembre. Montrer que ces élections anticipées, concédées à la rue en réponse à sa grogne, avaient permis de mobiliser les Marocains. Le Maroc veut que ces élections soient historiques et marquent une nouvelle étape de la démocratisation du pays. Avec ce taux de participation, la réforme a la légitimité populaire que les autorités attendaient.
Les élections avaient été boycottées par trois partis de gauche et le Mouvement du 20 février qui réclame des réformes constitutionnelles profondes et une limitation des pouvoirs de la monarchie.
Ces législatives anticipées ont eu lieu cinq mois après l'adoption d'une révision constitutionnelle qui a renforcé les pouvoirs du Parlement et du Premier ministre.