De l’ancienne équipe, il reste 13 ministres ; les postes convoités de la Justice et des Finances restent dans le giron d’Andry Rajoelina. La mouvance de Marc Ravalomanana, elle, obtient 5 ministères, parmi lesquels l’Economie, le Commerce et l’Agriculture. Cinq postes également sont attribués au camp d’Albert Zafy, dont les Hydrocarbures, l’Education nationale, ou encore l’Environnement.
Ceux qui doutent et ceux qui adhèrent
Cette répartition ne satisfait pas les deux mouvances. Certains ministres ont donc boycotté la cérémonie. Mais le chef du gouvernement, Omer Beriziky, garde espoir de les voir rejoindre l’équipe : « Il y a encore ceux qui doutent, ceux qui se sentent lésés. C’est leur droit le plus absolu de ne pas venir et de pouvoir prendre un peu plus de recul avant d’intégrer le groupe ».
Mais certains ont choisi de répondre à l’appel du Premier ministre, malgré la position de leur chef de file. C’est le cas de Pierrot Botozaza, issu de la mouvance Ravalomanana. Il est nommé ministre de l’Economie et obtient l’un des deux postes de vice-Premier ministre : « Je suis un citoyen, un cadre, un technicien, je suis prêt à apporter mon concours à la sortie de crise à Madagascar. »
Joint par RFI dans la soirée, Mamy Rakotoarivelo, le chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, a dénoncé la formation de ce gouvernement. Il a renié les nouveaux ministres issus de sa mouvance, évoquant même leur exclusion du groupe politique.