La justice française a classé sans suite l'enquête ouverte après les révélations de l'avocat Robert Bourgi. Et ce, faute de preuve. Dans la presse, l'ancien conseiller de l'ombre de l'Elysée avait expliqué avoir transporté à plusieurs reprises des valises pleines d'argent et provenant de chefs d'Etat africains pour les remettre à l'ex-président Jacques Chirac et son Premier ministre Dominique de Villepin.
Maître William Bourdon est l'avocat de l'ONG Transparency International France, et président de l'association Sherpa, partie civile dans l'affaire des biens mal acquis. L'avocat dénonce le fait que l'on ne se soit pas donné les moyens de savoir exactement ce qui s'était passé. Pour lui, ce sont des faits très graves qui « entâchent gravement l'image d'un certain nombre de décideurs publiques, voir l'image de la France elle-même », et qui nécessitaient donc de ne pas être bâclés par une enquête préliminaire.
Des reproches partagés par la société civile africaine notamment par les associations qui se battent contre la corruption et la transparence des ressources publiques nationales.