Deux mandats présidentiels de sept ans, pas plus. C'est la principale mesure de la réforme soumise à référendum. Mais le texte ne dit pas si Teodoro Obiang Nguema sera concerné par cette limitation au terme de son actuel mandat, c'est-à-dire en 2016, où s'il aura le droit de prétendre à deux mandats supplémentaires.
Autres nouveautés prévues par cette réforme : la création d'un poste de vice-président - nommé directement par le président -, et de plusieurs organismes, à savoir un Sénat, une cour des comptes, ou encore un Conseil d'Etat. Pour le porte-parole du gouvernement, la Guinée équatoriale va passer à un « régime présidentialiste, comme aux Etats-Unis ».
Mais de son côté, l'opposition parle de « mensonge ». Pour le parti Convergence pour la démocratie sociale, la réforme est un moyen pour le chef de l'Etat d'imposer une succession familiale en attribuant à son fils, Teodorin, le poste de vice-président. Quant au Sénat, il sera, selon les opposants, un moyen pour Teodoro Obiang Nguema de placer ses proches. Même chose au Conseil d'Etat.
Durant la campagne, des livrets de vulgarisation ont été distribués en faveur de la réforme. Mais les partisans du «non» ont eux dénoncé un harcèlement de la part des autorités. Marcial Abaga Barril, un chef de l'opposition, a été interpellé et détenu quatre jours, une arrestation pour des motifs politiques selon Human Rights Watch.
Et pour l'ONG de défense des droits de l'homme, la réforme constitutionnelle proposée aux Equato-Guinéens ne fera que renforcer les pouvoirs presque absolus du président Obiang Nguema et priver davantage encore les citoyens de leurs droits civils et politiques.