Plusieurs soldats ont brandi leur Kalashnikov durant la manifestation, sans pour autant effrayer le nouveau Premier ministre Abdel Rahim al-Kib qui a choisi d'aller à leur rencontre pour les rassurer.
Le porte-parole du ministère de la Défense ne leur tient pas rigueur non plus. « Ils ne savent pas ce que leur réserve l'avenir, ils viennent à peine de quitter le front, c'est normal », a confié à RFI le colonel Ahmed Bani. Il affirme que les combattants civils qui le souhaitent vont pouvoir intégrer l'armée nationale dans les semaines qui suivront la formation du gouvernement. Selon la feuille de route, Abdel Rahim al-Kib doit former son équipe avant le 23 novembre.
Médecins, pharmaciens, ingénieurs... De nombreux cadres ont pris les armes pour combattre les forces pro-Kadhafi, la plupart envisageant de reprendre leurs activités une fois Kadhafi délogé.
En revanche, une intégration au sein de l'armée ou de la police peut séduire parmi les jeunes chômeurs libyens. Mais le colonel Bani et des membres du CNT joints par RFI ont été évasifs sur la question des compensations financières pour les veuves et les soldats blessés. Il faut dire que la Libye fait face à un problème de liquidités. Par ailleurs, les milliards de dollars d'avoirs de Kadhafi gelés à l'étranger n'ont toujours pas été restitués au CNT.