Avec notre envoyé spécial
Les diplomates français le reconnaissent. La discussion entre le secrétaire général de l’ANC et Alain Juppé a été franche. Le responsable du parti au pouvoir a critiqué l’intervention de l’Otan et de la France en Libye.
L’ANC se demande même si cette intervention n’est pas le prélude à un recolonisation de l’Afrique. Le chef de la diplomatie française a bien entendu récusé ces accusations en rappelant que la France, comme l’Afrique du Sud, avait voté la résolution 1973 qui a déclenché les frappes de l’Otan. Divergences également affichées sur la Syrie. « Comment l’ANC, qui fit appel à la communauté internationale, pourrait-il rester sourd à la détresse des syriens ? », a lancé Alain Juppé. Les deux pays reconnaissent publiquement leurs divergences mais cela ne les empêchent pas de parler.
La France considère que, malgré ses approches différentes, l’Afrique du Sud est un partenaire incontournable, un partenaire membre du Conseil de sécurité des Nations unies et du G20. Le ministre des Affaires étrangères propose aux Sud-Africains un partenariat pour faire face au défit du moment. « Les deux pays doivent unir leurs efforts », a déclaré Alain Juppé devant un parterre d’étudiants et de professeurs dans l’une des universités de Johannesburg.