Pour le moment, le ministère de la Justice tunisien refuse de divulguer le motif exact du mandat d’arrêt international tout juste lancé contre Souha Arafat. Pourtant, la presse tunisienne avance quelques hypothèses, notamment une affaire de corruption liée à l’Ecole internationale de Carthage, un établissement bien connu des Tunisiens car très symbolique de l’ancien régime : il avait été fondé par Leila Trabelsi, la femme de l’ex-président Ben Ali.
La veuve de Yasser Arafat était son amie et toutes deux auraient eu plusieurs affaires communes dont la création, présumée frauduleuse, de cette école. Ces liens étroits entre l’ex-famille présidentielle tunisienne et Souha Arafat, née en Ciosjordanie, se sont noués durant l’exil à Tunis du chef de l’OLP Yasser Arafat entre 1982 et 1994.
Après la mort du dirigeant palestinien en 2004, sa veuve était revenue s’installer à Tunis et avait obtenu la nationalité tunisienne. Mais depuis quelques années, l’entente entre Souha Arafat et Leila Trabelsi n’était plus au beau fixe notamment, selon la presse locale, en raison de différends financiers. En 2007, Zine el-Abidine Ben Ali avait même déchu la veuve de Yasser Arafat de sa nationalité tunisienne, l’obligeant à se réfugier sur l’île de Malte.