L’attaque s’est passée à midi samedi dans un bâtiment, non loin du stade de Mogadisco, sur la route industrielle. Un groupe de combattants a lancé une offensive sur cette position tenue par les troupes de l’union africaine, des ougandais, ainsi que des forces somaliennes. Deux kamikazes arborant des uniformes de l’armée somalienne sont entrés et se sont fait exploser.
S’en sont suivis des échanges de tirs nourris, le bilan serait très lourd même si comme souvent, les deux camps livrent des versions très différentes. Les shebabs revendiquent dans un communiqué avoir tué 80 soldats ougandais. La force de l'Union africaine affirme, elle, « avoir repoussé » cette attaque, que « les kamikazes se sont fait sauter mais que les extrémistes ont été incapables de prendre le contrôle de la position ». Certaines sources somaliennes évoquent cependant six morts côté ougandais.
Récemment les troupes de l’Amisom ont payé un lourd tribut dans leur lutte contre les shebabs. La prise de Daynile, quartier situé au nord-ouest de la ville, s’est soldée par de lourdes pertes pour les Burundais, qui depuis plusieurs mois ont fait part de leur mécontentement sur les moyens limités dont ils disposent et le sang versé en Somalie. Ils ont été pris en embuscade par les shebabs en raison - selon des sources de l’Amisom - d’errements tactiques de la part des troupes du gouvernement de transition.